- Tous les risques de l’assurance-vie tournent autour du fait que vous pouvez gagner de l’argent, mais aussi en perdre si vous investissez sur des unités de compte sensibles aux marchés.
- Les fonds euros garantissent le capital, quant à eux, mais leurs rendements sont bas, voire parfois inférieurs à l’inflation.
- Un autre risque à prendre en compte sont les frais peu visibles (entrée, gestion, arbitrage, supports), qui peuvent rogner la performance de votre contrat.
- Une clause bénéficiaire floue ou mal rédigée peut bloquer ou compromettre la transmission du capital.
- En cas de faillite de l’assureur, la garantie du FGAP est limitée à 70 000 € par compagnie.
L’assurance-vie reste l’un des placements préférés des Français… mais elle n’est pas sans zones d’ombre.
Sous ses atouts bien connus (souplesse, fiscalité, transmission), l’assurance-vie comporte des risques souvent mal identifiés ou négligés : perte en capital, frais mal maîtrisés, érosion du rendement, blocage à la succession… Ce guide vous aide à faire le tri, sans jargon, pour éviter les erreurs coûteuses et tirer le meilleur de votre contrat.
Le fonctionnement de l’assurance-vie repose sur un choix entre différents supports d’investissement. C’est ce choix, entre sécurité et performance, qui détermine en grande partie les risques que vous prenez.
Fonds euros : garantie en capital mais rendement sous l’inflation ?
Les fonds en euros sont la composante sécurisée de nombreux contrats d’assurance-vie. Ils offrent une garantie en capital, ce qui signifie que l’épargnant récupère au minimum les sommes versées (hors frais) quelle que soit l’évolution des marchés.
Cependant, cette sécurité s’accompagne d’un inconvénient majeur : des rendements historiquement faibles. En 2024, les fonds en euros ont servi un rendement moyen brut autour de 2,6 % selon plusieurs sources, avec des pointes à 3,5 % dans certains contrats performants. Une progression par rapport à 2022–2023, mais encore modeste dans un contexte où l’inflation annuelle était retombée autour de 2,0 %.
Cela signifie que le rendement réel (net d'inflation) est redevenu légèrement positif pour certains contrats, mais reste très faible et insuffisant pour valoriser significativement l’épargne une fois les prélèvements sociaux (17,2 %) déduits. La majorité des fonds euros ne permet pas de générer un rendement net réellement supérieur à l’inflation sur le long terme.
Autrement dit, le capital est protégé nominalement, mais le pouvoir d’achat de l’épargne peut stagner ou progresser très faiblement, ce qui constitue une forme de risque pour les objectifs de long terme (retraite, transmission…).
Unités de compte : pourquoi la perte en capital reste possible ?
Les unités de compte (UC) sont des supports dynamiques (actions, obligations, SCPI, ETF…) sans aucune garantie en capital. Elles offrent un potentiel de rendement plus élevé, mais aussi une volatilité importante.
En 2024, les UC affichent une performance moyenne nette d’environ 4,1 %, bien plus élevée que les fonds euros. Cependant, ces rendements sont loin d’être garantis : en 2022, les UC ont subi une perte moyenne de –12 %, tandis qu’en 2021 elles avaient rapporté +9,1 %.
Ainsi, même si les UC peuvent générer des gains significatifs, elles peuvent aussi éroder rapidement le capital en l’absence de stratégie de gestion adaptée ou lors de rachats réalisés en période de baisse.
Enfin, l’ACPR et l’AMF ont alerté en 2024 sur la commercialisation excessive de produits structurés classés SRI 4 à 7, souvent risqués et inadaptés à une partie des épargnants standard.
1. Risque de perte en capital
Ce risque concerne exclusivement les supports en unités de compte (UC). Contrairement aux fonds euros, les UC ne garantissent ni le capital ni la performance. Leur valeur évolue selon les marchés financiers (actions, obligations, immobilier, etc.) et peut donc baisser, parfois fortement.
Si l’investisseur rachète ses parts dans un contexte de baisse (crise boursière, krach obligataire, revalorisation d’actifs immobiliers), il peut récupérer moins que les sommes investies. Ce risque est inhérent à toute exposition aux marchés, mais peut être atténué avec une gestion prudente et un horizon long terme.
2. Risque de rendement insuffisant
L’un des risques les plus fréquents — mais souvent sous-estimé — en assurance-vie est celui d’un rendement trop faible pour atteindre ses objectifs patrimoniaux. Il concerne aussi bien les fonds euros que les unités de compte (UC), bien que sous des formes différentes.
Pour les fonds euros, le problème est structurel. Ces supports garantissent le capital mais affichent des performances limitées, en particulier depuis la baisse des taux d’intérêt amorcée dans les années 2010. En 2024, le rendement moyen brut des fonds euros s’est établi autour de 2,6 %, tandis que l’inflation annuelle avoisinait 2,0 %. Une fois déduits les prélèvements sociaux (17,2 %), le rendement réel net devient marginal, parfois même inférieur à zéro. Cela signifie que le capital ne progresse pas, ou peu, en pouvoir d’achat, ce qui pose problème sur les horizons longs (retraite, transmission, projets familiaux…).
Pour les unités de compte, le risque est différent mais tout aussi réel : si leur potentiel de rendement est supérieur, rien ne garantit leur performance effective. En 2024, les UC ont généré une performance moyenne d’environ 4,1 %, mais cette moyenne cache de grandes disparités selon les supports. Un mauvais choix d’allocation, une mauvaise conjoncture de marché ou un rachat au mauvais moment peuvent réduire fortement la rentabilité, voire entraîner une perte.
Autrement dit, même sans perte de capital immédiate, un contrat d’assurance-vie mal calibré peut sous-performer et ne pas générer suffisamment de valeur pour compenser l’inflation, les frais et les objectifs visés. Ce risque est d’autant plus insidieux qu’il s’installe progressivement, sans alerte brutale, mais peut compromettre toute une stratégie d’épargne si on ne l'anticipe pas.
3. Risque de liquidité (rachats, pénalités)
En théorie, l’assurance-vie est un placement liquide : l’épargnant peut effectuer un rachat total ou partiel à tout moment, sans justification, et l’assureur est tenu d’exécuter l’ordre. Contrairement à d’autres placements (immobilier direct, SCPI, private equity), c’est l’un des avantages-clés de l’assurance-vie.
En pratique, ce droit est bien encadré et protégé, mais il existe deux types de situations où la liquidité peut être ralentie ou temporairement suspendue :
- Délais opérationnels classiques
Même en dehors de toute crise, le traitement d’un rachat peut prendre 2 à 10 jours ouvrés, selon l’assureur, les supports choisis (fonds euros vs UC), et les canaux de distribution. Certaines UC non cotées (ex. SCPI, OPCI) peuvent rallonger ce délai si l’assureur doit attendre leur valorisation. - Mesures exceptionnelles – Loi Sapin II
En cas de crise grave du système financier menaçant la stabilité des marchés ou des assureurs, l’article L. 631-2-1 du Code monétaire et financier (introduit par la loi Sapin II de 2016) permet au Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) de suspendre temporairement les rachats sur les contrats d’assurance-vie, jusqu’à 6 mois.
Cette mesure vise à éviter des retraits massifs pouvant déstabiliser les portefeuilles d’actifs. Elle ne remet pas en cause le droit de retrait, mais peut le différer dans le temps, y compris sur les fonds euros, en cas de tension extrême.
Autrement dit, l’assurance-vie reste légalement liquide, mais la garantie de liquidité peut être suspendue à titre temporaire dans des cas exceptionnels. Ce risque est faible, mais réel, comme l’a rappelé le contexte de taux tendus en 2022-2023.
Il est donc essentiel, pour les projets à court terme, de ne pas immobiliser la totalité de son épargne sur une assurance-vie, et de conserver une poche disponible (livret A, LDDS, compte courant, etc.).
4. Risque de frais cachés
L’un des écueils fréquents de l’assurance-vie tient à la complexité de sa structure de frais, souvent peu lisible, et parfois mal comprise au moment de la souscription. Ces frais ne sont pas nécessairement « cachés » au sens légal (car présents dans les documents réglementaires), mais ils sont peu visibles ou mal expliqués, ce qui peut altérer significativement le rendement net réel du contrat.
Voici les principaux frais susceptibles de s’appliquer :
- Frais d’entrée (ou sur versement) : prélevés sur chaque dépôt, ils peuvent atteindre jusqu’à 4 à 5 % sur certains contrats bancaires. Ils sont en nette baisse sur les contrats en ligne, voire nuls.
- Frais de gestion annuels : ils s’appliquent aussi bien au fonds euros qu’aux unités de compte, et sont généralement compris entre 0,5 % et 1,2 % par an. Ils grèvent directement la performance affichée.
- Frais d’arbitrage : chaque changement de support (vente/achat d’UC) peut générer des frais fixes ou proportionnels, sauf si le contrat inclut un certain nombre d’arbitrages gratuits.
- Frais internes aux supports en UC : certains fonds (notamment les OPCVM, SCPI, ETF ou produits structurés) supportent leurs propres frais de gestion, de performance ou d’entrée, en plus de ceux du contrat. Ceux-ci sont rarement visibles en un seul endroit.
- Frais sur options de gestion : les options telles que la gestion pilotée, la sécurisation des plus-values ou les arbitrages automatiques peuvent parfois entraîner des frais supplémentaires, notamment dans les contrats bancaires ou traditionnels.
Le risque est donc double : d’une part, ces frais s’accumulent et diminuent la performance nette du contrat ; d’autre part, ils peuvent rendre difficile la comparaison entre contrats, surtout pour les épargnants peu expérimentés.
Pour y remédier, il est essentiel :
- d’analyser en détail la notice contractuelle et les documents d’information clés (DIC),
- de comparer les frais globaux (tout compris) entre plusieurs contrats,
- de privilégier les contrats transparents et sans frais d’entrée, souvent proposés par les assureurs en ligne.
5. Risque de défaillance de l’assureur (FGAP : 70 000 €)
Lorsque vous souscrivez un contrat d’assurance-vie, vous confiez vos fonds à une compagnie d’assurance, qui les investit pour votre compte. Ce mécanisme repose donc sur un engagement contractuel de l’assureur à vous restituer les sommes dues — que ce soit via le fonds en euros ou les unités de compte.
Bien que les compagnies d’assurance soient strictement encadrées (réglementation Solvabilité II, surveillance de l’ACPR), le risque de défaillance ne peut pas être totalement écarté. En cas de faillite, vos avoirs sont exposés, notamment si l’assureur ne parvient pas à faire face à ses engagements.
Pour limiter ce risque, un mécanisme existe : le Fonds de Garantie des Assurances de Personnes (FGAP). Il couvre jusqu’à 70 000 € par assureur et par assuré, tous contrats confondus (assurance-vie, PER, etc.). Ce plafond s’applique en cas de défaillance avérée et constatée par l’ACPR. Il ne garantit donc pas une indemnisation immédiate ou automatique.
Ce risque, longtemps perçu comme théorique, a été rappelé aux bons souvenirs des épargnants par l’affaire FWU Life en 2024, un assureur basé au Luxembourg, dont certains contrats distribués en France ont été gelés en raison de graves irrégularités. Cette situation a souligné l’importance de la solidité financière de l’assureur et des circuits de distribution.
Pour s’en prémunir, il est recommandé de :
- ne pas dépasser 70 000 € par assureur, surtout sur les fonds euros,
- diversifier entre plusieurs compagnies si votre encours est élevé,
- vérifier les indicateurs de solidité de l’assureur (ratio de solvabilité > 150 %, notation financière, transparence de gestion).
Autrement dit, si l’assurance-vie est un placement réputé sûr, la solidité de l’intermédiaire est un maillon critique, trop souvent négligé par les épargnants.
6. Risque de change (supports en devises)
Certaines unités de compte (UC) proposées dans les contrats d’assurance-vie permettent d’investir dans des supports libellés en devises étrangères, comme le dollar américain (USD), le yen japonais (JPY), la livre sterling (GBP), ou encore le franc suisse (CHF).
Lorsque vous investissez dans ce type de support, vous êtes exposé à deux types de variation :
- La performance du support lui-même (par exemple, un fonds d’actions américaines),
- L’évolution du taux de change entre la devise du support et l’euro.
Même si le support progresse dans sa devise d’origine, une variation défavorable du taux de change peut annuler le gain, voire entraîner une perte. À l’inverse, un effet de change positif peut amplifier la performance.
Exemple :
Si vous investissez dans un fonds coté en dollars et que l’euro se renforce face au dollar entre la souscription et le rachat, la valeur de vos parts exprimée en euros diminue, même si le fonds a progressé en dollars. C’est ce qu’on appelle le risque de change, auquel peu d’épargnants prêtent attention.
Certains contrats proposent des fonds « couverts contre le risque de change », dits « hedgés », mais cela entraîne généralement des frais supplémentaires, et la couverture n’est jamais parfaite.
Ce risque est souvent sous-estimé par les épargnants, notamment lorsque des UC « internationales » sont présentées comme des opportunités de diversification. Il convient donc :
- de vérifier la devise des supports sous-jacents,
- de s’interroger sur l’impact possible des taux de change à l’horizon de placement,
- et, si besoin, de privilégier des supports libellés en euros ou couverts, si l’on souhaite limiter cette exposition.
7. Risque réglementaire
Le cadre juridique et fiscal de l’assurance‑vie évolue régulièrement, ce qui peut impacter la pertinence et la performance de certains contrats, même bien établis.
Profilage des investisseurs
Depuis 2023–2024, l’ACPR et l’AMF exigent des assureurs une identification précise du profil de risque des souscripteurs (horizon, capacité de perte, connaissances financières), notamment avant toute souscription ou arbitrage. La recommandation 2024‑R‑02, applicable fin 2025, étend ce devoir de conseil aux contrats d’assurance-vie : les distributeurs doivent désormais mettre à jour régulièrement le profil client et justifier que la gestion proposée est adaptée.
Encadrement des produits complexes
Parallèlement, les autorités ont intensifié leur surveillance des produits structurés inclus en unités de compte. En 2024, un groupe de travail conjoint ACPR‑AMF a cartographié ce marché, alertant sur le fait que près de 59 % des encours en produits structurés comportent un risque élevé, même s’ils ont été peu générateurs de perte en capital jusqu’en 2023. Les assureurs doivent donc veiller à la cohérence entre profil client et support sous-jacent.
Loi « industrie verte » et durabilité
La loi du 23 octobre 2023 crée une obligation d’adapter les contrats aux préférences ESG de l'épargnant. L’ACPR, via sa recommandation 2024‑R‑03, impose un recueil formalisé de ces préférences et un suivi continu.
Quelles conséquences pour l’épargnant ?
- Des contrats peuvent voir l'accès à certaines UC ou produits structurés restreint selon votre profil ou vos choix ESG.
- Le devoir de conseil renforcé signifie que vos décisions d’arbitrage sont maintenant plus encadrées.
8. Risque fiscal (évolutions de l’imposition ou de la succession)
Le régime fiscal de l’assurance-vie est historiquement l’un de ses principaux atouts, avec une fiscalité allégée après 8 ans de détention, et une exonération partielle des droits de succession dans la plupart des cas.
Mais ce cadre fiscal, bien qu’avantageux aujourd’hui, n’est pas garanti dans le temps. Il repose sur des lois ordinaires, modifiables à tout moment par le Parlement.
Voici quelques pistes de risques fiscaux possibles :
- Modification des abattements successoraux (152 500 € par bénéficiaire pour les primes versées avant 70 ans) : régulièrement remis en question dans le débat public.
- Révision de la fiscalité sur les rachats : aujourd’hui, la flat tax à 30 % s’applique (ou barème progressif). Ce taux pourrait évoluer si les règles de fiscalité du capital sont modifiées.
- Redéfinition de la date de souscription ou de versement comme critère fiscal : ce point fait l’objet de débats dans certaines successions complexes.
- Alignement fiscal entre différents produits d’épargne : en cas de réforme globale, l’assurance-vie pourrait perdre une partie de son avantage comparatif.
Bien que ces risques soient pour l’instant théoriques, ils doivent être pris en compte dans une stratégie de long terme. Il est recommandé de diversifier ses enveloppes fiscales (PEA, PER, assurance-vie, compte-titres…) pour éviter de dépendre d’un seul régime.
9. Risque de déshérence & clause bénéficiaire
Un contrat d’assurance-vie peut parfaitement remplir son rôle d’épargne, mais échouer au moment de sa transmission si la clause bénéficiaire est mal rédigée, obsolète, ou tout simplement oubliée. C’est ce qu’on appelle le risque de déshérence : le capital reste non réclamé, parfois pendant plusieurs années, voire définitivement.
Ce risque peut se produire dans plusieurs cas :
- Clause bénéficiaire absente ou imprécise : par exemple, “mes héritiers” ou “mon conjoint” sans désignation précise. En cas de divorce, remariage, décès du bénéficiaire désigné ou mésentente familiale, cela peut générer des litiges ou retarder la transmission.
- Coordonnées des bénéficiaires inconnues ou inaccessibles : l’assureur a l’obligation de rechercher les bénéficiaires, mais s’il ne les retrouve pas, les capitaux peuvent rester bloqués.
- Aucune déclaration aux proches : si personne ne sait qu’un contrat existe, il peut simplement ne jamais être réclamé.
Depuis la loi Eckert de 2014, les assureurs sont tenus de consulter régulièrement le RNIPP (répertoire national d’identification des personnes physiques) pour détecter les décès et informer les bénéficiaires. Malgré cela, en 2023, la Caisse des dépôts gérait encore plus de 6 milliards d’euros non réclamés issus de contrats d’assurance-vie en déshérence.
Pour éviter ce risque, il est essentiel de :
- Rédiger une clause bénéficiaire claire et actualisée, avec nom, prénom, date et lieu de naissance des bénéficiaires.
- Informer les personnes concernées de leur désignation, sans forcément dévoiler le montant.
- Demander une copie papier du bulletin de souscription mentionnant la clause, ou la transmettre à un notaire.
Une mauvaise clause bénéficiaire peut annuler les avantages successoraux d’un contrat d’assurance-vie. C’est un point juridique souvent négligé, mais central dans toute stratégie patrimoniale.
Avant même de choisir entre fonds euros et unités de compte, il est essentiel d’évaluer votre tolérance au risque, c’est-à-dire votre capacité à accepter les fluctuations de valeur de votre contrat, à rester investi dans les périodes de baisse, et à adopter une stratégie cohérente dans la durée.
Définir votre horizon d’investissement
Votre horizon d’investissement, c’est le temps que vous êtes prêt à laisser votre argent placé avant d’en avoir besoin. C’est une donnée clé pour calibrer correctement votre contrat d’assurance-vie.
Il existe trois grandes catégories d’horizons :
- Court terme (moins de 3 ans) : si vous prévoyez un besoin rapide (achat immobilier, dépense importante, mobilité professionnelle), votre capital ne doit pas être exposé à des risques de marché. Les fonds euros ou les livrets réglementés sont généralement plus adaptés.
- Moyen terme (3 à 8 ans) : vous pouvez envisager une exposition progressive aux unités de compte, mais avec une part significative en fonds euros ou des supports peu volatils.
- Long terme (plus de 8 ans) : c’est l’horizon typique de l’assurance-vie. Il permet de lisser les variations de marché dans le temps et d’absorber les éventuelles périodes de baisse. Une allocation diversifiée, incluant des unités de compte plus dynamiques, peut alors être pertinente.
Pourquoi est-ce important ? Parce que le risque supporté n’est pas le même selon la durée. Un support volatil, comme un fonds actions, peut afficher une perte à court terme, mais se révéler performant sur 10 ou 15 ans.
Autrement dit, ce n’est pas le produit en soi qui est risqué, mais la durée pendant laquelle vous pouvez rester investi. Plus votre horizon est long, plus vous pouvez tolérer des phases de volatilité en contrepartie d’un potentiel de performance plus élevé.
Mesurer votre capacité de perte (budget & épargne de précaution)
Au-delà de votre horizon de placement, il est essentiel d’évaluer votre capacité objective à encaisser une perte. Autrement dit : si les marchés chutent de 20 %, pouvez-vous attendre sans récupérer vos fonds ? Ou serez-vous contraint de vendre dans de mauvaises conditions ?
Cette capacité de perte dépend principalement de deux éléments :
1. Votre situation financière globale
Il s’agit d’analyser :
- Vos revenus réguliers (salaires, revenus fonciers, pensions…),
- Vos charges fixes (logement, crédits, famille…),
- Vos marges de manœuvre (épargne disponible, capacité d’épargne mensuelle).
Plus vos revenus sont stables et vos charges maîtrisées, plus vous pouvez vous permettre une part de votre épargne exposée au risque, sans impact immédiat sur votre quotidien.
2. Votre épargne de précaution
Avant de prendre le moindre risque, vous devez avoir constitué un matelas de sécurité, généralement placé sur un livret A ou LDDS, pour faire face à des imprévus (panne, licenciement, frais médicaux…).
La règle de base : 3 à 6 mois de dépenses courantes doivent rester entièrement disponibles et sans risque, en dehors de tout contrat d’assurance-vie.
Tant que cette épargne de sécurité n’est pas constituée, il est déconseillé d’investir en unités de compte, car cela pourrait vous forcer à vendre dans l’urgence, au pire moment.
Votre capacité de perte n’est pas une question de profil psychologique, mais de marge de sécurité financière. Elle conditionne la part de votre épargne que vous pouvez réellement exposer au risque sans compromettre votre stabilité personnelle.
Évaluer votre aversion psychologique à la volatilité
La tolérance au risque n’est pas seulement une question de chiffres. Elle dépend aussi de votre réaction émotionnelle face aux fluctuations de votre épargne. Certains investisseurs peuvent voir leur contrat baisser de 15 % sans paniquer. D’autres s’inquiètent dès la moindre variation négative, quitte à racheter au pire moment.
Cette aversion à la volatilité est propre à chacun. Elle est influencée par :
- Votre expérience passée des marchés : une crise vécue (comme 2008 ou 2020) peut rendre plus prudent.
- Votre tempérament : certaines personnes sont naturellement à l’aise avec l’incertitude, d’autres ont besoin de visibilité.
- Votre rapport à l’argent : selon que l’on considère son épargne comme un levier de croissance ou une réserve de sécurité, la perception du risque change.
Une baisse temporaire de votre contrat en unités de compte est normale. Ce qui importe, c’est votre capacité à l’accepter sans remettre en cause toute votre stratégie. Car souvent, c’est l’émotion, pas la performance, qui fait rater les objectifs de long terme.
Il peut être utile de vous poser la question suivante :
Seriez-vous capable de laisser votre contrat investi si sa valeur baissait de 10 %, 15 %, voire 25 %, sans réagir immédiatement ?
Si la réponse est non, alors une allocation plus prudente ou un accompagnement par un conseiller peut être préférable pour éviter des décisions impulsives.
Utiliser un questionnaire de profil investisseur (SRI / MiFID II)
La réglementation européenne impose aux établissements financiers, depuis la directive MiFID II (en vigueur depuis 2018), de collecter et formaliser le profil de risque de chaque client avant toute recommandation ou souscription à un produit d’investissement.
Dans le cadre d’un contrat d’assurance-vie, cela se traduit par un questionnaire de connaissance client, visant à évaluer :
- Vos objectifs de placement (valorisation, transmission, revenu complémentaire, etc.),
- Votre situation financière (revenus, patrimoine, charges, horizon d’investissement),
- Vos connaissances et expériences en matière d’investissements,
- Votre tolérance au risque, via des simulations de perte potentielle.
Ce questionnaire permet de déterminer un profil d’investisseur, souvent résumé par une échelle de risque appelée SRI (Summary Risk Indicator) allant de 1 (très prudent) à 7 (très dynamique).
L’objectif est double :
- Limiter les erreurs de conseil, en évitant de proposer des supports trop risqués à des profils prudents.
- Responsabiliser l’épargnant, qui prend conscience des niveaux de risque associés aux différents supports.
Ce questionnaire doit être mis à jour régulièrement, notamment en cas de changement de situation personnelle, financière ou d’objectif patrimonial. Il peut également conditionner l’accès à certains supports complexes (produits structurés, UC exotiques…).
Il est donc important de ne pas répondre à ce questionnaire à la légère : c’est un outil de protection autant qu’un outil de pilotage. Mieux vous y répondez, plus votre contrat pourra refléter une stratégie d’investissement cohérente avec votre profil réel.
Tester votre portefeuille actuel avec un stress-test simple
Une façon concrète d’évaluer votre tolérance au risque est de simuler l’impact d’un choc de marché sur votre épargne. C’est ce qu’on appelle un stress-test personnel. Il s’agit de répondre à une question simple : que se passerait-il si votre contrat perdait brutalement 10 %, 20 % ou 30 % de sa valeur ?
Cet exercice vous permet de :
- Mesurer l’effet réel en euros d’une baisse sur votre épargne totale,
- Évaluer votre réaction émotionnelle face à cette situation hypothétique,
- Adapter votre allocation si le niveau de perte envisagé vous paraît inacceptable.
Exemple :
Si vous avez 60 000 € en assurance-vie, dont 40 000 € en unités de compte, une baisse de 20 % des marchés pourrait entraîner une perte de 8 000 € sur cette poche.
Demandez-vous : suis-je prêt à encaisser cette baisse temporaire sans paniquer ? Sans racheter ? Sans changer de stratégie ?
Cet exercice, simple en apparence, révèle souvent un décalage entre l’objectif de rendement et la tolérance réelle à la perte. C’est un bon complément au profil d’investisseur théorique déterminé via un questionnaire.
Certaines plateformes proposent des outils de simulation intégrés, mais vous pouvez aussi le faire vous-même, en projetant l’évolution de votre contrat dans différents scénarios (optimiste, neutre, pessimiste).
Plus vous serez au clair sur les conséquences d’un repli de marché, plus vous aurez une stratégie d’investissement robuste et adaptée à votre situation.
Si les risques liés à l’assurance-vie sont réels, ils ne doivent pas être un frein à l’investissement. L’essentiel est de les identifier, de les comprendre et surtout de les maîtriser. Une bonne allocation, adaptée à votre profil et à votre horizon, permet de tirer pleinement parti des atouts de ce placement tout en limitant les effets indésirables.
Voici 6 leviers concrets pour construire un contrat d’assurance-vie plus résilient.
Diversifier entre fonds € et UC
L’un des principes fondamentaux en matière de gestion de patrimoine est la diversification. Dans le cadre d’une assurance-vie, cela signifie ne pas tout miser sur un seul type de support.
Les fonds euros offrent une garantie en capital, mais avec un rendement souvent limité, parfois inférieur à l’inflation. À l’inverse, les unités de compte (UC) offrent un potentiel de performance plus élevé, au prix d’un risque de perte en capital.
En combinant les deux types de supports dans votre contrat, vous pouvez :
- Sécuriser une partie de votre capital (fonds euros),
- Chercher de la performance sur le long terme (UC),
- Lisser la volatilité globale du contrat,
- Répartir vos risques sur plusieurs classes d’actifs : actions, obligations, immobilier, ETF, fonds thématiques…
Cette diversification peut se faire de façon simple : par exemple, 70 % en fonds euros et 30 % en UC pour un profil prudent, ou l’inverse pour un profil dynamique.
Attention toutefois, diversifier ne signifie pas multiplier les supports au hasard. Il s’agit de bâtir une allocation cohérente avec votre tolérance au risque, vos objectifs, et votre horizon d’investissement.
Sécuriser progressivement avant un besoin de liquidité
L’assurance-vie est un placement à long terme, mais cela ne signifie pas que vous ne pouvez pas retirer vos fonds à tout moment. En revanche, pour éviter de désinvestir dans de mauvaises conditions, il est essentiel d’anticiper vos besoins de liquidité et de préparer le contrat en conséquence.
Plus la date de votre projet approche (achat immobilier, départ en retraite, transmission...), plus votre capital doit être progressivement sécurisé. Concrètement, cela signifie :
- Réduire l’exposition aux unités de compte volatiles, susceptibles de subir une baisse à court terme,
- Renforcer la part investie en fonds euros ou supports prudents à capital garanti,
- Utiliser des options automatiques, comme l’arbitrage programmé ou la sécurisation des plus-values (si disponibles dans votre contrat).
Cette stratégie permet d’éviter les rachats dans un moment de marché défavorable, qui pourraient amputer la valeur de votre contrat. C’est particulièrement important si votre projet est à moins de deux ou trois ans.
Ne pas anticiper ce besoin, c’est risquer de devoir vendre dans l’urgence, parfois à perte, ce qui va à l’encontre même des principes de l’investissement long terme.
Choisir des assureurs solides (ratio Solvabilité II > 150 %)
La solidité financière de l’assureur est un critère souvent négligé lors du choix d’un contrat d’assurance-vie. Pourtant, c’est lui qui porte juridiquement et financièrement votre épargne. En cas de faillite de l’assureur, votre capital peut être bloqué ou perdu partiellement, malgré l’existence du Fonds de Garantie des Assurances de Personnes (FGAP) — qui ne couvre que 70 000 € par compagnie et par client.
Pour évaluer la fiabilité d’un assureur, plusieurs indicateurs sont à surveiller, en particulier son ratio de solvabilité au sens de la réglementation Solvabilité II. Ce ratio mesure la capacité de l’assureur à faire face à ses engagements à long terme. On considère généralement qu’un ratio supérieur à 150 % est un bon signal de solidité.
D’autres éléments peuvent être utiles :
- Les notes financières des agences de notation (S&P, Moody’s),
- La transparence de la communication financière de l’assureur,
- Son ancienneté, sa taille, et sa réputation sur le marché.
Évitez de souscrire un contrat uniquement parce qu’il est bien référencé sur un comparateur. Vérifiez qui est l’assureur derrière le contrat, surtout si vous envisagez d’y placer une part importante de votre patrimoine.
La diversification est aussi un levier prudent : si vous disposez d’un capital important, il peut être judicieux de répartir votre épargne entre plusieurs assureurs pour rester sous le plafond de garantie FGAP.
Optimiser la clause bénéficiaire
La clause bénéficiaire est un élément central du contrat d’assurance-vie. Elle détermine qui recevra le capital en cas de décès de l’assuré, dans quelles proportions, et selon quelles conditions. Pourtant, elle est souvent rédigée à la hâte, mal formulée, ou laissée inchangée pendant des années, ce qui peut entraîner des conséquences lourdes : blocage du contrat, fiscalité défavorable, conflits familiaux ou déshérence.
Pour sécuriser la transmission de votre capital, plusieurs bonnes pratiques s’imposent :
- Préciser l’identité complète des bénéficiaires : nom, prénom, date et lieu de naissance. Évitez les formules vagues du type « mes héritiers » ou « mon conjoint » sans précision.
- Prévoir des bénéficiaires de second rang : en cas de prédécès du bénéficiaire principal ou de renonciation, il est utile de désigner un remplaçant pour éviter que le contrat ne soit intégré à la succession.
- Mettre à jour la clause en cas d’événement familial : mariage, divorce, naissance, décès, changement de situation patrimoniale... Une clause non actualisée peut être source d’injustice ou d’erreur.
- Faire relire la clause par un notaire ou un conseiller patrimonial, surtout en présence d’une famille recomposée, de mineurs, ou de bénéficiaires hors cercle familial.
N’oubliez pas non plus d’informer les bénéficiaires de leur désignation (sans forcément leur communiquer le montant), afin qu’ils puissent faire valoir leurs droits en temps voulu.
Une clause bénéficiaire bien rédigée, claire et actualisée, garantit que votre contrat d’assurance-vie remplira pleinement son rôle de transmission optimisée, fluide et fiscalement avantageuse.
Suivre et arbitrer régulièrement
L’assurance-vie n’est pas un placement à souscrire puis à oublier. Pour en tirer pleinement parti et limiter les risques, il est essentiel de suivre régulièrement l’évolution de votre contrat et d’ajuster votre allocation en fonction des conditions de marché, de votre profil et de vos objectifs.
Ce suivi permet notamment de :
- Rééquilibrer la répartition entre fonds euros et unités de compte lorsque l’exposition devient trop risquée ou trop prudente,
- Sécuriser les plus-values réalisées sur les UC en les transférant vers des supports plus stables,
- Adapter votre stratégie en fonction de votre horizon de placement : plus vous approchez d’un besoin de liquidité, plus vous devez sécuriser le capital,
- Remplacer des supports sous-performants ou trop coûteux, en arbitrant vers des fonds plus pertinents.
La plupart des contrats permettent de réaliser ces arbitrages en ligne, sans frais ou avec une certaine souplesse (par exemple, un ou deux arbitrages gratuits par an). Certains proposent également des options d’arbitrage automatique (sécurisation des gains, limitation des pertes, allocation progressive…).
Un arbitrage bien réalisé peut limiter une perte, consolider une performance, ou réduire les frais inutiles. Mais à l’inverse, des arbitrages trop fréquents ou mal pilotés peuvent dégrader la performance du contrat.
Il est donc recommandé d’effectuer un bilan annuel de son contrat, seul ou avec l’aide d’un conseiller, pour s’assurer qu’il reste cohérent avec vos besoins et votre profil.
Utiliser les options de gestion pilotée
De nombreux contrats d’assurance-vie proposent aujourd’hui des options de gestion pilotée ou sous mandat, qui permettent de déléguer tout ou partie de la gestion de votre contrat à des professionnels. Ce type de service peut être une solution pertinente pour les épargnants qui ne souhaitent pas gérer activement leur allocation ou qui manquent de connaissances financières.
Concrètement, la gestion pilotée consiste à :
- Définir un profil de risque (prudent, équilibré, dynamique...) au moment de la souscription,
- Laisser une société de gestion agréée répartir votre épargne sur différents supports (fonds euros, UC, ETF, fonds ISR, etc.) en fonction de ce profil,
- Ajuster régulièrement l’allocation en fonction des conditions de marché, dans le respect de votre stratégie.
Les avantages sont nombreux :
- Gain de temps et de simplicité, puisque vous n’avez pas à arbitrer vous-même,
- Réactivité professionnelle, notamment en période de forte volatilité,
- Diversification optimisée, souvent sur des classes d’actifs plus larges que dans une gestion libre.
En contrepartie, ce type de gestion peut entraîner des frais spécifiques, parfois compris entre 0,10 % et 0,40 % annuels en plus des frais de gestion classiques. Il est donc important de comparer les performances nettes de frais sur plusieurs années et de vérifier le niveau de transparence sur la stratégie appliquée.
La gestion pilotée ne garantit pas l’absence de perte, mais elle peut contribuer à mieux maîtriser le risque global du contrat, surtout si elle est bien calibrée au départ.
Pour mieux comprendre la portée des risques liés à l’assurance-vie, il est utile d’observer quelques tendances chiffrées sur les dernières années. Ces données rappellent que la performance passée, la sécurité juridique ou la réputation d’un contrat ne suffisent pas. Seule une lecture fine des chiffres : rendements nets, inflation, frais, solvabilité, comportement du marché, … , permet d’ajuster ses choix d’allocation de façon durable et alignée avec son profil.
Fonds euros vs inflation (2020–2024) : une érosion du pouvoir d’achat
Entre 2020 et 2023, les rendements bruts des fonds euros sont restés en moyenne inférieurs à 2 %, alors que l’inflation annuelle a dépassé les 5 % en 2022 et les 4 % en 2023. En 2024, le rendement moyen a remonté à 2,6 %, tandis que l’inflation est redescendue autour de 2 %. Mais sur l’ensemble de la période 2020–2024, l’écart cumulé reste défavorable aux épargnants.
Cela confirme que les fonds euros — bien que sûrs nominalement — n’assurent aucune croissance réelle du capital dans un contexte inflationniste prolongé.
Collecte et répartition des versements : les épargnants se tournent vers les UC
En 2024, la collecte nette de l’assurance-vie a connu un rebond notable, atteignant plus de 25 milliards d’euros sur les onze premiers mois de l’année, dont près de 65 % orientés vers les unités de compte (UC). La tendance s’est poursuivie en 2025, avec un record de collecte UC en février, selon France Assureurs.
Cela reflète une prise de conscience progressive du rendement limité des fonds euros… mais aussi une prise de risque croissante, parfois mal anticipée par les souscripteurs. Cette évolution rend la gestion du contrat plus sensible aux variations de marché.
Taux de solvabilité des assureurs : un signal à ne pas négliger
Les données publiques 2024 montrent que la plupart des grands assureurs français affichaient un ratio de solvabilité supérieur à 180 %, certains atteignant même plus de 300 %. Ce ratio, exigé par la directive Solvabilité II, garantit leur capacité à faire face à leurs engagements.
En revanche, certains acteurs moins visibles ou étrangers ne publient pas leurs ratios, ou affichent des niveaux proches du seuil réglementaire minimal (100 %), ce qui expose davantage l’épargnant en cas de crise systémique. D’où l’importance, rappelée plus haut, de vérifier la solidité financière de l’assureur avant de s’engager.
Avant d’ouvrir un contrat d’assurance-vie ou de modifier votre allocation actuelle, il est essentiel de prendre un moment pour vérifier quelques points clés. Cette checklist rapide vous aide à limiter les risques et à vous assurer que vos choix sont cohérents avec vos objectifs.
En revanche, cette checklist ne remplace pas un conseil personnalisé, et elle n’empêche pas non plus de supprimer tout risque. Néanmoins, elle constitue une base solide pour éviter les erreurs classiques et faire de votre assurance-vie un outil efficace, et non une source de complexité ou de perte de valeur.
Profil et objectifs
- Ai-je défini clairement mon objectif patrimonial (retraite, transmission, projet à horizon défini, épargne de précaution longue) ?
- Mon horizon de placement est-il compatible avec une prise de risque sur les marchés ?
- Ai-je rempli un questionnaire de profil investisseur récent et complet ?
Allocation et supports
- Ma répartition entre fonds euros et unités de compte, reflète-t-elle ma tolérance au risque ?
- Les supports sélectionnés sont-ils lisibles, diversifiés et en cohérence avec mon profil ?
- Ai-je évité les supports trop complexes ou mal compris, comme certains produits structurés ?
Frais et rendement
- Ai-je consulté les frais d’entrée, de gestion, d’arbitrage et internes aux UC ?
- Ai-je comparé les performances nettes des différents contrats accessibles, sur plusieurs années ?
- Mon allocation permet-elle d’envisager un rendement net supérieur à l’inflation, au moins à moyen/long terme ?
Aspects juridiques et contractuels
- Ai-je vérifié la solidité financière de l’assureur (ratio de solvabilité, notations) ?
- Ma clause bénéficiaire est-elle à jour, précise et adaptée à ma situation familiale ?
- Ai-je informé (au moins partiellement) les bénéficiaires de l’existence du contrat ?
Anticipation et flexibilité
- Ai-je conservé une épargne de précaution disponible en dehors du contrat ?
- Si un besoin de liquidité est prévu, ai-je prévu une sécurisation progressive de mes supports ?
- Suis-je en mesure de suivre mon contrat une à deux fois par an, ou de déléguer à un professionnel ?