- Un rendement potentiellement supérieur : contrairement au fonds en euros qui offre une sécurité mais des performances limitées, les unités de compte (UC) suivent les marchés financiers et peuvent générer une performance bien plus élevée sur le long terme.
- Un risque à ne pas sous-estimer : la contrepartie de ce rendement, c’est l’absence de garantie du capital. La valeur des supports (actions, obligations, SCPI, ETF…) peut fluctuer à la hausse comme à la baisse, et vos versements peuvent temporairement perdre de la valeur.
- Une diversification unique : les unités de compte (UC) donnent accès à des classes d’actifs variées et complémentaires, allant des marchés actions aux actifs immobiliers ou responsables (ISR, thématiques vertes). Elles sont devenues l’outil principal pour adapter son contrat à son profil d’investisseur.
Longtemps perçue comme un placement sécurisé centré sur le fonds en euros, l’assurance-vie s’est transformée avec la montée en puissance des unités de compte. Ces supports, qui ont modifié quelque peu le fonctionnement de l’assurance-vie, sont plus dynamiques et répondent aux attentes des épargnants en quête de diversification et de rendement, dans un contexte où les taux garantis se sont progressivement érodés.
Les unités de compte (UC) sont aujourd’hui devenues incontournables pour qui souhaite donner du souffle à son épargne, à condition de bien en comprendre le fonctionnement, les atouts et les précautions à prendre.
Une unité de compte (UC) est un support d’investissement proposé dans le cadre d’un contrat d’assurance-vie. Contrairement au fonds en euros, dont le capital est garanti par l’assureur et qui offre une rémunération relativement stable, les unités de compte (UC) ne garantissent pas la valeur du capital investi. Leur performance dépend directement de l’évolution des marchés financiers et des actifs sous-jacents.
Concrètement, les unités de compte (UC) peuvent prendre la forme de parts d’OPCVM (fonds communs de placement, SICAV), d’actions, d’obligations, de parts de SCPI, d’ETF ou encore de fonds thématiques comme l’immobilier, les infrastructures ou les énergies renouvelables.
L’assuré n’achète donc pas directement ces actifs, mais détient des parts représentatives au sein de son contrat d’assurance-vie.
On les appelle « unités de compte » car l’épargne n’est pas exprimée en euros mais en nombre de parts d’un support donné. La valeur de ces parts, appelée valeur liquidative, évolue quotidiennement ou périodiquement en fonction des marchés.
Pourquoi les unités de compte sont-elles devenues incontournables ?
Pendant longtemps, l’assurance-vie reposait principalement sur le fonds en euros. Celui-ci a séduit des millions d’épargnants grâce à la sécurité du capital et à un rendement régulier. Mais la baisse durable des taux obligataires a fait chuter sa performance : le fonds en euros n’offre plus aujourd’hui qu’un rendement limité, souvent inférieur à 2,5 % par an, alors que l’inflation rogne le pouvoir d’achat de l’épargne.
Face à ce constat, les assureurs et les épargnants se sont tournés vers les unités de compte (UC). Elles permettent d’aller chercher un rendement plus attractif en s’exposant aux marchés financiers et immobiliers, et d’accéder à une véritable diversification au sein de l’assurance-vie.
Fonds en euros Vs unités de compte : la grande différence
- Fonds en euros : capital garanti, rendement stable mais limité, essentiellement investi en obligations.
- Unités de compte (UC) : capital non garanti, rendement potentiellement supérieur, supports variés (actions, obligations, immobilier, ETF, etc.).
Cette complémentarité explique pourquoi la majorité des contrats proposés aujourd’hui sont des assurances-vie multisupports, combinant fonds en euros et unités de compte. Cela permet de profiter à la fois d’une base sécurisée et d’un potentiel de performance plus dynamique.
Le contrat monosupport : la simplicité du fonds en euros
Historiquement, l’assurance-vie était souvent proposée sous forme de contrat monosupport. Dans ce cas, l’épargne est investie uniquement sur le fonds en euros. Ce choix rassurait les épargnants car le capital est garanti et le rendement, bien que modeste, était autrefois attractif. Aujourd’hui, cette formule existe encore mais elle a perdu de son intérêt, car les performances des fonds en euros ont fortement diminué.
Le contrat multisupport : la combinaison sécurité & dynamisme
Le contrat multisupport permet de répartir son épargne entre deux grandes familles de placements :
- le fonds en euros, qui assure une poche sécurisée,
- les unités de compte (UC), qui ouvrent la voie à des placements plus dynamiques et diversifiés (actions, obligations, immobilier, ETF, etc.).
Dans ce cadre, les unités de compte (UC) jouent un rôle clé : elles apportent le potentiel de rendement et la diversification que le fonds en euros, seul, ne peut plus offrir. Chaque épargnant peut définir la proportion investie en fonds euros et en unités de compte (UC), selon son profil de risque et son horizon d’investissement.
Pourquoi la majorité des épargnants optent pour le multisupport ?
Aujourd’hui, la grande majorité des nouveaux contrats sont des assurances-vie multisupports. Plusieurs raisons expliquent ce choix :
- La baisse du rendement des fonds en euros, qui pousse les épargnants à chercher des alternatives.
- La souplesse du multisupport, qui permet d’adapter son allocation : sécuriser une partie en fonds euros tout en dynamisant le reste avec des unités de compte (UC).
- Les possibilités d’arbitrage : il est possible de transférer une partie de l’épargne d’un support à l’autre, selon les conditions de marché ou son profil d’investisseur.
En résumé, le multisupport est devenu la norme car il combine le meilleur des deux mondes : la sécurité relative du fonds en euros et le potentiel de croissance offert par les unités de compte (UC).
Valorisation en parts et évolution du cours
Lorsque vous investissez en unités de compte (UC), votre argent est converti en parts du support choisi (fonds actions, obligations, SCPI, ETF, etc.). Votre épargne reste exprimée en euros dans votre contrat, mais elle correspond à un certain nombre de parts. La valeur de ces parts, appelée valeur liquidative, évolue en fonction des marchés.
Exemple simple : si vous placez 1 000 € dans un fonds dont la part vaut 100 €, vous obtenez 10 parts. Si la valeur de la part monte à 110 €, votre capital passe à 1 100 €. Si elle baisse à 90 €, il tombe à 900 €.
Impact direct des marchés financiers sur les UC
La valeur des unités de compte (UC) dépend directement de la performance des actifs qui les composent.
- Un fonds investi en actions suivra l’évolution des marchés boursiers, à la hausse comme à la baisse.
- Une SCPI reflètera le rendement locatif et la valorisation du marché immobilier.
- Un fonds obligataire sera sensible aux variations de taux d’intérêt et à la qualité de crédit des émetteurs.
- Un ETF indiciel reproduira la performance d’un indice de référence (CAC 40, S&P 500, MSCI World, etc.).
- Un fonds investi dans les matières premières (par exemple l’or ou l’énergie) évoluera selon les cours mondiaux et les tensions géopolitiques.
- Un support orienté vers les thématiques durables (fonds ISR, Green bonds, infrastructures vertes) dépendra des politiques publiques et des tendances liées à la transition énergétique.
- Un fonds de private equity variera selon la performance d’entreprises non cotées, avec un horizon généralement plus long.
En clair, les unités de compte (UC) retranscrivent fidèlement la conjoncture économique, avec ses opportunités et ses aléas.
Plus-values et moins-values latentes
Tant que vous ne retirez pas votre argent, les gains et pertes liés aux unités de compte (UC) restent latents.
- Si la valeur des parts a augmenté, vous détenez une plus-value potentielle.
- Si elle a baissé, vous enregistrez une moins-value potentielle.
Ces variations ne deviennent effectives qu’au moment d’un rachat ou d’un arbitrage. C’est pourquoi les unités de compte (UC) doivent être envisagées dans une optique de long terme, afin de lisser les fluctuations de marché.
Un potentiel de rendement supérieur au fonds en euros
Le principal atout des unités de compte (UC) est leur capacité à délivrer des performances plus dynamiques que le fonds en euros. Alors que ce dernier a servi en moyenne entre 2 % et 2,5 % par an ces dernières années, certains supports accessibles via les unités de compte (UC) ont obtenu des résultats nettement supérieurs :
- les ETF répliquant l’indice MSCI World, qui regroupent plus de 1 500 grandes entreprises cotées dans 23 pays développés, ont affiché une performance moyenne annuelle proche de 8 % sur les dix dernières années;
- les SCPI, disponibles dans certains contrats d’assurance-vie, ont servi en moyenne 4,5 % en 2024, auxquels peut s’ajouter la revalorisation progressive du prix des parts;
- les fonds sectoriels thématiques, orientés sur la technologie ou la santé, ont surperformé les marchés obligataires traditionnels, profitant de tendances structurelles de long terme;
- les fonds obligataires à haut rendement ont, sur certaines périodes, dépassé largement les rendements du fonds en euros, mais avec la contrepartie qu’ils investissent dans des entreprises plus fragiles financièrement, donc plus risquées.
Ces exemples montrent que, sur le long terme, les unités de compte (UC) permettent de capter la croissance des marchés financiers et immobiliers, avec un potentiel de rendement plus élevé que les supports garantis, mais aussi une volatilité plus forte.
Une diversification sectorielle, géographique et par classes d’actifs
Les unités de compte (UC) offrent une diversification que le fonds en euros ne peut pas proposer. Elles permettent d’accéder à :
- des secteurs variés : technologie, santé, énergie, immobilier, infrastructures…
- des zones géographiques multiples : Europe, États-Unis, pays émergents, marchés mondiaux.
- des classes d’actifs complémentaires : actions, obligations, immobilier, matières premières, private equity.
Cette diversification limite l’exposition à un seul type de marché et permet d’équilibrer les risques en fonction de l’évolution des différentes économies et secteurs.
Un accès à des thématiques ou actifs spécifiques
Investir en unités de compte (UC), c’est aussi la possibilité de cibler des thématiques d’avenir et des supports spécialisés, par exemple :
- l’immobilier (via des SCPI ou OPCI), qui génère des revenus réguliers liés aux loyers ;
- les fonds ISR (Investissement Socialement Responsable) ou labellisés Greenfin, qui privilégient les entreprises respectant des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance ;
- le private equity, qui permet de participer au financement d’entreprises non cotées et d’accéder à une classe d’actifs réservée historiquement aux investisseurs institutionnels ;
- les ETF thématiques, qui répliquent la performance d’indices liés à des tendances fortes comme les énergies renouvelables, la transition énergétique ou la santé.
Ces options renforcent l’intérêt des unités de compte (UC) pour les épargnants qui souhaitent donner du sens à leurs placements ou profiter de tendances de long terme.
Si les unités de compte (UC) offrent un potentiel de rendement supérieur au fonds en euros, elles impliquent aussi une part de risque. Comprendre les risques de l’assurance-vie est essentiel avant d’investir, afin d’adapter son contrat à son profil d’épargnant.
Un capital non garanti
Contrairement au fonds en euros, les unités de compte (UC) n’assurent pas la préservation du capital. La valeur de l’épargne peut fluctuer à la hausse comme à la baisse selon les marchés. Un investisseur peut donc constater une moins-value temporaire, voire définitive s’il retire ses fonds en période de baisse.
Une volatilité liée aux marchés financiers
Les unités de compte (UC) sont exposées directement aux évolutions économiques et financières. Chaque type de support réagit différemment :
- Les actions peuvent connaître de fortes fluctuations à court terme, influencées par les résultats des entreprises, la conjoncture économique ou des événements géopolitiques.
- Les obligations sont sensibles aux mouvements de taux d’intérêt : une hausse rapide des taux fait baisser la valeur des obligations déjà émises.
- Les SCPI dépendent de la santé du marché immobilier, de la capacité à encaisser les loyers et de l’évolution de la demande locative dans les zones où elles sont implantées.
- Les ETF qui suivent un indice boursier (par exemple le MSCI World ou le S&P 500) reproduisent les variations de ce marché : en cas de krach boursier, leur valeur recule immédiatement.
- Les fonds sectoriels thématiques (santé, technologie, transition énergétique) peuvent surperformer en période d’engouement mais aussi subir de fortes corrections si le secteur perd en attractivité.
- Les matières premières (or, pétrole, énergie) connaissent une volatilité accentuée par les cycles économiques et les tensions géopolitiques.
- Le private equity, en raison de son exposition aux entreprises non cotées, présente une incertitude plus forte et une visibilité moindre sur la valorisation à court terme.
En résumé, la valeur des unités de compte (UC) reflète directement les dynamiques des marchés sous-jacents : une opportunité de performance mais aussi une source de volatilité qu’il faut savoir accepter.
Des risques spécifiques selon les supports
Chaque type d’unité de compte (UC) présente ses propres caractéristiques de risque. Au-delà de la volatilité générale des marchés, certains supports comportent des particularités qu’il est important de connaître :
- SCPI et OPCI : ces véhicules immobiliers distribuent des loyers réguliers, mais la revente des parts peut être plus longue qu’avec un fonds coté. En période de crise immobilière, les valorisations peuvent être revues à la baisse et les délais de retrait s’allonger.
- Fonds obligataires à haut rendement : ils investissent dans des entreprises moins bien notées par les agences de notation. En cas de ralentissement économique, certaines peuvent faire défaut, entraînant une perte de valeur du fonds.
- ETF thématiques : concentrés sur un seul secteur (par exemple les énergies renouvelables ou la technologie), ils amplifient les cycles de ce marché. Une bulle sectorielle qui éclate peut provoquer une forte baisse.
- Fonds émergents : exposés à des pays à croissance rapide mais parfois instables, ils subissent le risque politique (changements de réglementation, crises monétaires) et une volatilité accrue.
- Private equity : il s’agit d’investir dans des entreprises non cotées. La valorisation est plus rare (souvent annuelle) et les performances ne se concrétisent qu’à long terme, parfois avec un risque élevé d’échec sur certaines participations.
- Matières premières : investir dans un fonds exposé à l’or, au pétrole ou à l’énergie implique d’accepter des variations brutales liées aux tensions géopolitiques ou aux cycles économiques mondiaux.
Ces exemples montrent que le niveau de risque dépend largement du support choisi. C’est pourquoi une bonne sélection et une diversification adaptée au profil de l’épargnant sont indispensables.
Adapter son investissement en UC à son profil
L’investissement en unités de compte (UC) n’est pas adapté à tous les profils. Il doit être cohérent avec la tolérance au risque de l’épargnant, son horizon de placement et ses objectifs patrimoniaux.
Pour un investisseur prudent, les UC doivent rester minoritaires au profit du fonds en euros. Pour un investisseur dynamique et de long terme, elles peuvent représenter une part plus importante du contrat.
Très bien, avançons sur la partie 7 : Quels modes de gestion sont disponibles ?
L’objectif est de montrer clairement les 3 grands choix de gestion possibles dans un contrat d’assurance-vie multisupport, avec des explications concrètes et pédagogiques.
Les contrats d’assurance-vie multisupports offrent plusieurs façons de gérer les unités de compte (UC). Le choix du mode de gestion dépend du temps que l’épargnant souhaite consacrer à son contrat, de ses connaissances financières et de son appétence au risque.
La gestion libre
Avec la gestion libre, l’épargnant choisit lui-même les supports sur lesquels investir. Il décide de la répartition entre fonds en euros et unités de compte (UC), et peut réaliser des arbitrages quand il le souhaite.
Par exemple, un investisseur décide d’allouer 50 % de son contrat au fonds en euros, 30 % à un ETF MSCI World et 20 % à une SCPI.
✅ Avantages : une autonomie totale et la possibilité de construire une allocation personnalisée.
❌ Limites : liées au temps à consacrer au suivi, aux connaissances financières nécessaires et à la discipline que cela exige.
La gestion pilotée ou sous mandat de ses UC
Dans ce mode, l’épargnant délègue la gestion de ses unités de compte (UC) à une société de gestion ou à l’assureur. Celui-ci sélectionne et ajuste les supports en fonction d’un profil de risque défini à l’avance (prudent, équilibré, dynamique, offensif).
Par exemple, un profil équilibré pourra être investi à 50 % en fonds en euros, 30 % en fonds obligataires et 20 % en actions internationales.
✅ Avantages : un suivi professionnel et une allocation adaptée à son profil, sans avoir à gérer soi-même.
❌ Limites : des frais supplémentaires peuvent s’appliquer, et l’épargnant n’a pas la main sur les arbitrages au quotidien.
Les arbitrages automatiques de ses UC
Certains contrats proposent des options automatiques pour simplifier la gestion des unités de compte (UC) :
- sécurisation des plus-values : dès qu’un support dépasse un certain seuil de gain, les bénéfices sont transférés vers le fonds en euros;
- investissement progressif : le capital est investi en plusieurs fois dans les UC, ce qui permet de lisser le risque d’entrer sur un marché en baisse;
- rééquilibrage automatique : la répartition initiale est régulièrement ajustée pour rester conforme au profil défini (par exemple conserver 60 % en fonds euros et 40 % en UC).
Ces mécanismes aident à mieux contrôler le risque tout en profitant des opportunités offertes par les marchés.
Pourquoi conserver ses unités de compte dans la durée ?
Les unités de compte (UC) sont par nature volatiles : leur valeur peut baisser fortement en quelques semaines si les marchés se retournent. Mais l’histoire montre que, sur de longues périodes, les marchés financiers ont tendance à progresser.
Par exemple, un ETF répliquant l’indice MSCI World a pu perdre plus de 20 % en 2020 lors de la crise sanitaire, avant de rebondir et d’atteindre de nouveaux sommets dans les deux années suivantes.
De même, l’immobilier via les SCPI peut connaître des cycles. Certaines SCPI traditionnelles, très exposées aux bureaux, ont subi des corrections en 2023-2024 avec la hausse des taux et la baisse de la demande locative. À l’inverse, des véhicules plus offensifs comme la SCPI Corum Origin ont continué à délivrer des rendements attractifs, autour de 6,06 % en 2024, en misant sur une diversification géographique forte. Sa “petite sœur” Corum Eurion, lancée en 2020 et investie dans l’immobilier européen, a affiché une performance de 6,12 % en 2024, malgré un contexte tendu. Ces exemples montrent que, même si les cycles immobiliers pèsent à court terme, certaines SCPI parviennent à tirer leur épingle du jeu grâce à une stratégie de diversification.
C’est pour cela qu’il est recommandé d’envisager les unités de compte (UC) avec un horizon d’investissement d’au moins 8 ans, voire plus.
Le lissage des performances dans le temps
Une stratégie efficace pour limiter l’impact de la volatilité est d’investir régulièrement, par exemple via des versements programmés. Ce principe, bien connu en bourse sous le nom de dollar cost averaging (DCA), consiste à placer une somme fixe à intervalles réguliers (mensuels, trimestriels…).
- Quand les marchés montent, vos versements achètent moins de parts (car leur valeur augmente).
- Quand les marchés baissent, vos versements achètent plus de parts (car leur valeur diminue).
Au fil du temps, ce mécanisme crée un prix d’achat moyen qui permet d’éviter d’investir tout son capital au plus haut, et de profiter plus sereinement des phases de rebond.
Exemple simple : si vous investissez 200 € chaque mois, vous achèterez parfois une part à 100 €, parfois à 80 €, parfois à 120 €. Le prix moyen payé sera donc lissé autour de 100 €, réduisant l’impact d’un mauvais timing.
Les bonnes pratiques pour réduire les risques
Investir en unités de compte (UC) à long terme demande quelques règles simples mais essentielles :
- Diversifier les supports : combiner plusieurs classes d’actifs (actions, obligations, immobilier, fonds thématiques) pour ne pas dépendre d’un seul marché.
- Adapter son allocation à son profil : un investisseur prudent privilégiera une part importante en fonds en euros et des UC plus défensives (fonds obligataires, fonds diversifiés prudents), tandis qu’un profil dynamique pourra augmenter la proportion d’UC plus exposées aux marchés actions, aux ETF thématiques ou même au private equity.
- Éviter les arbitrages émotionnels : ne pas céder à la panique lors des baisses de marché et garder une vision long terme.
- Profiter des options automatiques offertes par certains contrats (rééquilibrage, sécurisation des plus-values, investissement progressif).
Ces stratégies permettent de transformer la volatilité, perçue comme une contrainte, en un levier de performance sur la durée.
Les unités de compte (UC) ont profondément transformé l’assurance-vie : elles permettent de dépasser la simple logique du fonds en euros et d’accéder à des perspectives de rendement supérieures. Mais leur véritable intérêt ne se résume pas à une performance chiffrée.
Pour certains épargnants, l’objectif est de maximiser le potentiel de croissance afin de transmettre un capital plus important à leurs héritiers, quitte à accepter une forte part de risque. Pour d’autres, la priorité est au contraire de préserver au maximum le patrimoine constitué, en limitant l’exposition aux fluctuations de marché.
C’est aussi ce qui fait la force des unités de compte (UC) : elles peuvent s’adapter à chaque projet de vie et évoluer dans le temps. En gestion pilotée, il est courant que l’allocation devienne progressivement plus sécurisée à mesure que l’âge avance, avec une réduction de l’exposition aux UC les plus volatiles au profit de supports plus stables.
En définitive, la question n’est pas seulement “combien puis-je espérer gagner ?” mais plutôt “quelle stratégie correspond le mieux à mes objectifs et à mon horizon de placement ?”.