Présentation de Primopierre
Investir SCPI avec Primopierre, c’est investir dans un poids lourd de l’immobilier de bureaux, géré par Praemia REIM (anciennement Primonial REIM). Cette SCPI de rendement est exclusivement positionnée sur des immeubles de bureaux, avec une concentration marquée en Île-de-France.
Mais après avoir longtemps fait figure de référence, les dernières années ont été plus difficiles : baisse du prix de part, repli de la capitalisation, et liquidité fortement dégradée. À fin 2024, Primopierre reste l’une des SCPI les plus connues du marché, mais n’est plus épargnée par les tensions qui frappent le secteur des bureaux.
Avec une stratégie peu diversifiée, une forte concentration géographique et un contexte marché défavorable, Primopierre peut aujourd’hui être envisagée uniquement comme une ligne complémentaire, dans un portefeuille déjà bien équilibré.
Une comparaison rapide avec d’autres SCPI plus dynamiques et diversifiées devrait logiquement vous décourager. Sans oublier le bémol fiscal : la SCPI étant 100 % investie en France, ses revenus sont soumis aux prélèvements sociaux français (17,2 %) en plus de l’impôt sur le revenu.
Frais de la SCPI
Avantages Louve Invest
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Origines et vision de Primopierre
Primopierre a été créée en 2008. Il s’agit d’une SCPI de rendement gérée par Praemia REIM (anciennement Primonial REIM), une société de gestion fondée en 1989 qui administre aujourd’hui 7 SCPI, pour une capitalisation globale de près de 9 milliards d’euros. Parmi elles : Primovie, Primofamily, Patrimmo Commerce, Patrimmo Croissance Impact, Ufifrance Immobilier, Patrimmo Habitation 1… et bien sûr Primopierre, l’une des plus anciennes et des plus connues de la gamme.
Depuis sa création, la stratégie de Primopierre est restée focalisée sur les bureaux, c'est une SCPI de bureaux avec une répartition 100 % française, très largement concentrée en Île-de-France. Elle cible principalement des immeubles récents ou restructurés, de grande taille, destinés à des locataires corporate.
À fin 2024, Primopierre détient 68 actifs pour une surface totale de 615 498 m², selon les données officielles du dernier bulletin trimestriel. Le portefeuille est constitué majoritairement de bureaux situés dans les grands pôles tertiaires franciliens : La Défense, Boulogne-Billancourt, Rueil-Malmaison, Saint-Denis, etc.
SCPI labellisée ISR depuis 2020, Primopierre a su intégrer des critères ESG à sa gestion, mais cela ne suffit pas à masquer ses limites actuelles : absence de diversification sectorielle, forte exposition au marché du bureau, recul de la capitalisation (2,83 Md€ à fin 2024) et difficultés de liquidité.
Si la SCPI repose sur une société de gestion solide disposant d’une longue expérience et d’une assise financière importante, le modèle purement "bureaux franciliens" apparaît aujourd’hui comme en bout de cycle, dans un marché tertiaire en pleine recomposition.
Chiffres clés des loyers
Chiffres d'expertise
Stratégie de la SCPI Primopierre
La stratégie active d'investissement sur le long terme de Primopierre
Après plusieurs années de collecte dynamique, Primopierre subit un ralentissement de ses souscriptions, dans un contexte de désaffection globale pour l’immobilier de bureaux. La SCPI n’a pas réalisé d’acquisition majeure en 2024, mais a poursuivi son plan d’arbitrage, notamment avec la cession d’un actif à Villeurbanne pour 15,9 millions d’euros. L’objectif est de réduire progressivement l’endettement, de financer les travaux en cours, et de préparer le lancement du futur fonds de remboursement attendu au second semestre 2025.
À fin 2024, Primopierre détient 68 actifs pour une surface totale de 615 498 m², selon les données officielles du dernier bulletin trimestriel. Le portefeuille est constitué majoritairement de bureaux situés dans les grands pôles tertiaires franciliens : La Défense, Boulogne-Billancourt, Rueil-Malmaison, Saint-Denis, etc.
La stratégie repose désormais sur le repositionnement des actifs conservés, avec une politique de travaux sélective et la vente des immeubles jugés non stratégiques. En conséquence, la distribution a été revue à la baisse : 6,38 € bruts par part en 2024, soit un taux de distribution de 3,54 %, incluant près de 13 % de revenus non récurrents. La projection de distribution pour 2025 se limite à 4,40 € bruts par part, traduisant la volonté de restaurer les équilibres structurels.
Le taux d’occupation financier (TOF) s’établit à 88,6 % à fin 2024, un niveau stable par rapport à l’année précédente, mais encore en deçà de l’objectif des 90 % visés pour 2025. La gestion active des baux, les renégociations et la commercialisation des surfaces vacantes sont désormais des priorités de la SCPI.
Primopierre avait déjà montré sa résilience lors de la crise sanitaire, en absorbant plus de 3 % de loyers annulés en 2020 tout en maintenant un taux de distribution supérieur à la moyenne du marché. Aujourd’hui, dans un environnement structurellement plus contraint pour l’immobilier de bureaux, sa capacité d’adaptation est mise à l’épreuve.
Un point que nous détaillons dans notre classement des meilleures SCPI.
L'investissement à crédit, une spécificité de la SCPI Primopierre
La société de gestion Praemia REIM (ex-Primonial REIM) offre la possibilité d’investir à crédit dans des parts de de la SCPIen empruntant au Crédit Mutuel Arkea à des taux avantageux. Primopierre est une SCPI éligible à l'investissement à crédit, et le financement est accessible à partir de 100 000 €, sans exigence d’apport ni de garantie. Ce levier permet de structurer un investissement immobilier performant, en phase avec des objectifs patrimoniaux long terme.
La SCPI peut également être logée dans un contrat d’assurance-vie, ce qui permet de bénéficier d’une fiscalité allégée sur les revenus fonciers, particulièrement utile pour les profils fortement fiscalisés. Plus d’informations sur les SCPI en assurance-vie.
Répartition géographique des actifs
Patrimoine immobilier (types d'actifs)
Les atouts de Primopierre
Le marché de l’immobilier de bureaux reste clairement sous pression. Les transactions se concentrent désormais sur des actifs de taille moyenne, souvent inférieurs à 50 millions d’euros, avec un marché scindé en deux : d’un côté, les immeubles bien situés, rénovés, alignés sur les nouvelles exigences environnementales ; de l’autre, des immeubles obsolètes, mal localisés, en perte d’attractivité.
Primopierre souffre aujourd’hui de cette dualité. Si certains de ses actifs répondent aux standards actuels du marché, d’autres nécessitent des travaux importants ou sont situés dans des zones tertiaires moins dynamiques. Cette situation a contribué à la diminution continue de la valeur de reconstitution, confirmée par les expertises de mi-année mises en place sur recommandation de l’AMF. Résultat : la SCPI a procédé à une troisième baisse de son prix de part depuis 2022, avec une valeur actuelle ramenée à 166 €.
Côté performance, le constat est tout aussi clair. Le taux de distribution s’est établi à 3,54 % en 2024, loin des standards historiques de la SCPI. Le taux de rendement interne (TRI) à 5 ans, calculé sur la période 2019–2023, est même négatif : -0,18 %, reflet de l’érosion de valeur conjuguée à la baisse des revenus distribués.
Dans ce contexte, difficile de mettre en avant de véritables “atouts”. Primopierre conserve certains immeubles bien placés, un label ISR toujours actif, et une société de gestion expérimentée, mais ces éléments ne suffisent pas à compenser l’absence de diversification, la faiblesse de la liquidité et le recul marqué des performances.
Perspectives pour la SCPI Primopierre
Un taux de distribution inférieur à la moyenne
Alors que le rendement moyen des SCPI s’est établi à 4,72 % en 2024 (source : ASPIM), Primopierre affiche un taux de distribution de 3,54 %, en nette baisse par rapport à 2023 (4,12 %). Cette performance, bien en deçà des standards du marché, reflète les arbitrages en cours, les besoins de désendettement et une situation de vacance encore élevée.
Des frais élevés
Primopierre prélève des frais de gestion de 12 % sur les loyers encaissés, soit un niveau supérieur à la moyenne du marché. Les frais de souscription, quant à eux, atteignent 10,77 %, ce qui reste également dans la fourchette haute du secteur. Ce niveau de frais de souscription réduit mécaniquement le rendement net pour les épargnants.
Un taux d’occupation financier instable
Le taux d’occupation financier (TOF) s’élève à 88,6 % à fin 2024, un niveau toujours inférieur au seuil des 90 %, qui constitue généralement une référence minimale pour ce type de placement. La vacance reste élevée sur plusieurs immeubles, principalement de grande taille, dans un contexte où la demande locative est en train d’évoluer.
La stratégie d’investissement mono-produit de Primopierre
Primopierre reste très majoritairement investie en immobilier de bureaux, avec près de 100 % de son patrimoine concentré sur ce seul segment, et plus de 95 % localisé en Île-de-France. Ce positionnement historiquement stable montre aujourd’hui ses limites : la montée du télétravail, les besoins de flexibilité et la réorganisation des surfaces impactent fortement la dynamique locative et la valorisation de ces actifs.
Un prix de part fortement ajusté
Face à la baisse continue de la valeur de reconstitution, le prix de part a été abaissé à quatre reprises depuis 2022, passant de 208 € à 115 € en janvier 2025. Cette correction reflète la dévalorisation des actifs dans le portefeuille, et un réalignement nécessaire entre le prix d’achat et la réalité du marché.
Des ajustements en cours mais un modèle sous tension
La société de gestion a annoncé la mise en place d’un fonds de remboursement à partir de 2025, destiné à traiter progressivement la file d’attente croissante des retraits. Si cela constitue un début de réponse, la SCPI reste confrontée à plusieurs défis : vacance persistante, rendement en repli, liquidité dégradée et absence de diversification. Le modèle mono-produit atteint ses limites dans un marché qui demande désormais plus d’agilité.
Évolution du Taux de Distribution
Évolution du prix de la part
Avis Louve Invest sur Primopierre
Primopierre n’est plus une valeur refuge pour l’épargnant à la recherche de stabilité dans un mastodonte de l’immobilier de bureaux. Son positionnement 100 % bureaux, sa forte exposition à l’Île-de-France, la vacance persistante et la baisse répétée de son prix de part en font aujourd’hui une SCPI fragile, et non un pilier.
Avant d’y investir en espérant avoir “touché le fond” et parier sur une remontée, encore faut-il comprendre les causes de la baisse, et s’assurer qu’elle ne se prolongera pas. Or, rien ne permet aujourd’hui d’exclure une nouvelle dépréciation ou une pression supplémentaire sur le rendement.
D’autres SCPI de bureaux affichent des performances bien plus solides : les deux premières de notre classement des meilleures SCPI affichent un rendement supérieur à 6 %, avec une stratégie plus adaptée aux attentes du marché.
La SCPI Primopierre n'est pas commercialisée par Louve Invest.
"Les SCPI présentent un risque de perte en capital. Leur liquidité et leur rendement ne sont pas garantis. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Retrouver tous les risques d'un investissement en SCPI sur notre page dédiée."
Vidéo de Primopierre
Si vous souhaitez comparer Primopierre à nos autres SCPI, vous pouvez revoir notre vidéo sur le classement 2025 des SCPI, basée sur les performances 2024.
Au programme :
- Retour sur le contexte 2024
- Classement des SCPI par TD
- Les SCPI jeunes tirent-elles leur épingle du jeu ?
- Les SCPI jeunes tirent-elles leur épingle du jeu ?
- Focus sur les performances des SCPI Européennes
- Classement par performance globale
- Perspectives 2025